La célèbre championne de WRC au banc d’essai : la Subaru Impreza e-boxer

Alors que la Subaru Impreza est apparue en 1992, les versions sport dérivées ont remporté 3 fois le Championnat du monde de rallye entre 1995 et 1997. En 2006, Subaru a lancé sa WRX STi dont la base était l’Impreza 4 portes, qui est resté sur notre marché jusqu’en 2018. L’Impreza, dont 260.000 exemplaires ont été vendus en Europe, est le modèle le plus populaire de Subaru.

En cette année 2020, le constructeur commercialise la 5ème génération de ce véhicule avec une carrosserie redessinée et une technologie hybride, mais aussi équipé des systèmes les plus modernes d’assistance au conducteur. Avec un design plus sportif et de fortes similitudes avec les autres modèles du constructeur, elle a reçu un nouveau pare-chocs avant et une nouvelle grille, le tout formant une ligne plus nette allant de la grille aux phares pour faire apparaître l’avant plus bas et plus large. A l’arrière, le design des feux a été affiné et de petits éléments de carrosserie apparaissent en noir. De nouvelles jantes en alliage de 17 pouces soulignent aussi le caractère et le look raffiné de cette voiture.  

Comme pour le Forester e-Boxer essayé l’été dernier (https://auto4x4enroueslibres.com/2020/10/01/le-subaru-forester-2-0i-e-boxer-un-suv-hybride-familial-mais-pas-que/), cette Impreza e-Boxer est construite sur la nouvelle plateforme « SGP » avec le même moteur Boxer 2 litres à injection directe de 150 ch qui comme sur ce dernier, est jumelé à un petit moteur électrique de 16,7 ch et 65 Nm avec une batterie de 0,6 kWh. Il est possible d’avoir une conduite 100% électrique sur 1,6 km maximum (en pratique nous n’y sommes pas arrivé), mais le but de ce moteur est d’avoir une accélération linéaire afin de diminuer la consommation d’essence.

Rappelons que ce moteur est logé dans la boîte Lineartronic tandis que la batterie et les autres composants sont disposés au niveau de l’essieu arrière afin de maintenir le centre de gravité très bas. Avec ces dernières, l’Impreza pèse quand même 1589 kg ! Bien sûr, la transmission intégrale symétrique (S-AWD) est toujours de la partie et offre toujours une très bonne motricité tandis que le guidage actif du couple améliore encore la tenue de route et les performances en virage et sur routes mouillées ou glissantes. La suspension a, bien sûr, été optimisée et la direction, précise, est exempte de vibrations.

Cette technologie hybride permet de réduire la consommation de carburant de l’ordre de 10%. Ajoutons à cela les systèmes « Eyesight » et son Front View Monitoring », le système de détection arrière des véhicules (SRVD) qui prévient quand une voiture s’approche lorsque l’on quitte un emplacement de parking et le système de freinage automatique en marche arrière (RAB). Enfin, il y a aussi le « Rear Seat Reminder » qui nous rappelle de ne rien oublier -enfant ou animal- sur le siège arrière lorsque l’on stoppe le véhicule. Tout cela confère à l’Impreza une très grande sécurité.

En route, on ne sent pas le passage du moteur électrique au moteur thermique et vice versa et comme sur les autres véhicules hybrides la batterie se recharge lors des décélérations et des freinages. De plus, le système SI-DRIVE permet de choisir 2 modes de conduite : « Intelligent » et « Sport ». Une fois à bord du véhicule, nous nous trouvons dans un habitacle confortable et bien fini, même si les plastiques sont nombreux. L’ergonomie pourrait être améliorée, mais l’équipement est complet. 

L’Impreza se révèle confortable et agréable à conduire même si une amélioration pourrait être apportée à la boite CVT qui donne l’impression de « patiner » en faisant rugir le moteur lorsqu’on accélère. Par contre, en plus de sa bonne tenue de route et de son bon confort, le moteur électrique donne des accélérations plus linéaires et les reprises sont plus franches. Bien sûr, le mieux c’est de conduire en douceur et de manière anticipative. En roulant ainsi on s’aperçoit que l’on arrive à rouler sur de petits paliers (par exemple, entre 70 et 90 km/h) uniquement sur le moteur électrique (en pratique, il faut vraiment faire attention et se trouver dans les bonnes conditions pour y arriver, sinon nous sommes toujours avec un mélange des deux modes de propulsion). 

Alors que notre consommation en faisant de petits trajets en ville était de l’ordre de 10,5 l/100 km, nous sommes redescendus à une moyenne de 8,8 l./100 km au terme de notre essai, ce qui reste élevé pour une voiture de ce gabarit. Les émissions de CO2 sont de 174 g/km. Il nous reste à parler du prix et cette Impreza e-Boxer : la version Comfort est vendue à un prix raisonnable de 29.995 Euros, mais la version essayée Luruxy coûte 32.995 Euros, enfin la version Premium revient à 34.995 Euros, mais dispose du cuir et du réglage électrique du siège conduteur, mais aussi d’un toit ouvrant!

LUC VANDERSLEYEN

Mise en page : Nicolas Vandersleyen