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Polestar, c’était un peu le AMG ou le BMW Motorsport de Volvo. On s’en souvient avec la fameuse S60 Polestar 6 cylindres 3 litres de 350 chevaux de 2012. Le temps a passé et un nouvel élan aux allures suédoises et chinoises, via Volvo et le géant Geely, a vu Polestar, basée à Göteborg, devenir une sart-up du groupe. Son but : construire des voitures premium contemporaines aux performances électriques haut de gamme. Voilà pour le cahier des charges. Place à la Polestar 2. J’ai pu essayer une des cinq exemplaires arrivés en Belgique depuis la Chine, où elle est construite.

Le look d’abord : on est bien en présence d’une voiture suédoise. De profil, certains reconnaîtront la forme du vitrage d’une certaine Saab 9-5 II (2009-2011).

Le design est propre, sans extravagances, dans l’air du temps en fait. La proue affiche une belle calandre façon Peugeot 508 alors que la poupe lie indéniablement la voiture à sa maison mère, Volvo. C’est beau et efficace mais cela manque peut-être un peu d’originalité. Il faut dire que cette Polestar 2 n’est pas une limousine avec ses 4,6 mètres de long. Sa concurrente directe est la Tesla Model 3, même si chez Polestar, on aime dire que le but commercial est d’aller chercher de nouveaux clients électriques, sans chasser sur les terres de l’Américaine.

Une fois à l’intérieur, on retrouve les codes esthétiques de Volvo, ainsi que les commodos de confort comme les réglages des sièges ou les poignées de portes. L’énorme écran-tablette est lui-aussi bien connu et d’une grande efficacité. Le bois, très présent, parfait l’impression de haut de gamme suédois. La console centrale accueille un bouton audio diamanté façon DS française. J’ai bien aimé le rappel du logo Polestar à l’intérieur du beau levier de vitesses ou sur la toit panoramique. Joli travail.

La question récurrente

Alors, cette autonomie ? 470 kil annoncées officiellement (normes WLTP) issu de batteries SOH garanties 8 ans. C’est correct. Et avec un chargeur rapide, on reprend 80% de charge en 40 minutes. Comme souvent en électrique, la puissance est phénoménale et le couple présent tout le temps. Les deux moteurs, un à l’avant et un à l’arrière, fournissent l’équivalent de 408 chevaux et 660 Nm de couple. Ca pulse fort sur les quatre roues. La Polestar 2 distribue automatiquement et de manière transparente jusqu’à 100% de la puissance aux roues avant et, au besoin, jusqu’à 70% de la puissance des roues arrière.

Le Pack Performance encadre bien la puissance de la voiture de 2100 kilos grâce à de beaux amortisseurs Öhlins, des freins Brembo et des pneus de 20 pouces.

Cela donne une très bonne tenue de route. Il faut presque être pilote pour la faire décrocher. C’est indéniablement du bon boulot.

Sur la route, le conducteur peut contrôler l’accélération, la vitesse et le freinage uniquement grâce à la pédale d’accélérateur. Autrement dit, une pression sur la pédale d’accélérateur fait avancer la Polestar 2 au rythme souhaité, normal. Mais relâcher la pédale ralentit le véhicule et le recharge jusqu’à son arrêt complet.

Végétalien !

Ce qui est aussi mis en évidence par la marque, c’est son respect de l’environnement et de l’éthique pour la fabrication. Polestar exige apparemment de ses fournisseurs des normes environnementales et éthiques rigoureuses et cherche toujours à remettre en question les matériaux et les processus de fabrication. Un exemple est l’utilisation de la blockchain pour renforcer la traçabilité du cobalt utilisé dans ses moteurs. Le système permet de garantir que seul du cobalt extrait de manière responsable est utilisé, limitant ainsi l’impact environnemental tout en prévenant l’exploitation de toute main-d’œuvre. Seuls deux fournisseurs de cobalt dans le monde se sont montrés capables d’adopter cette approche, tous deux désormais partenaires de Polestar.

Plus incroyable encore mais pas anecdotique, l’intérieur de la Polestar 2 standard est entièrement végétalien (vegan) ! Ce qui signifie qu’aucun produit d’origine animale n’est utilisé. L’un des développements clés est le textile d’intérieur WeaveTech. Significativement plus léger que le cuir, le WeaveTech utilise un quotient élevé de matériaux recyclés dans sa conception, s’use durablement et se nettoie facilement. Sur le véhicule d’essai, ce matériau s’est révélé très agréable, pas vraiment comme du cuir, plutôt comme du velours.

Cette Polestar 2 joue donc crânement sa chance au rayon des voitures contemporaines électriques, avec d’excellentes prestations. Un peu trop discrète sur la route, elle n’en reste pas moins une proposition intéressante en termes de nouvelle mobilité.

Yves Merens

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2 Comments

  • Torfs dit :

    Bonjour

    l’article aurait pu être plus complet , en donnant une idée de prix.
    ça donne envie d’aller voir chez Volvo , dont je suis client .
    bien à vous .
    Torfs Didier

    • Bonjour,
      Mon collègue étant absent pour le moment, je ne peux vous donner le prix exact du modèle qu’il a essayé néanmoins, je peux vous dire qu’elle démarre à 58 900€ TVAC. A cela il faut bien sûr ajouter les options, ce qui donnerait certainement un prix de 70 000€.
      Bien à vous,
      Vandersleyen Nicolas

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