Luc Vandersleyen
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La Classe G de Mercedes fête cette année ses 40 ans !         

La production du Mercedes Classe G a démarrée en février 1979 et portait le nom de G série 460. Ce tout terrain était construit avec le constructeur autrichien Steyr-Daimler-Puch dans son usine de Graz. C’est un 4×2/4×4 enclenchable avec réducteur et 2 essieux rigides. En option, le client pouvait avoir 2 blocages de différentiel –arrière et avant-. Ce véhicule qui a été mis au point par les 2 associés pendant de longues années, apparaissait avec une carrosserie très cubique et des panneaux de carrosserie droits, mais de très bons angles caractéristiques pour être un bon franchisseur. L’habitacle était simple, fonctionnel et austère. Il était disponible avec 4 motorisations venant des berlines Mercedes : 240 GD et 300 GD pour les diesel et 230 et 280 GE pour les moteurs essence. Mercedes proposait aussi 2 empattements avec des longueurs respectives de 2400 et 2850 mm et des versions Station Wagon et tôlées. Une version en 24 Volt était prévue pour un usage militaire. Mais ce dernier marché n’était plus preneur à la sortie du G qui arrive ainsi sur le marché essentiellement civil.

Malheureusement, les moteurs manquaient de couple et ne convenaient pas vraiment au franchissement. Il n’y a que le 280 GE qui tirait son épingle du jeu. Le G s’est s’adapté chaque année un peu plus au marché civil et en 1985, les blocages de différentiel des 2 essieux faisaient partie de la dotation de base. Une version cabriolet avec capote pliante apparaissait aussi. Le 240 GD était remplacé par le 250 GD qui recevait un nouveau 5 cylindres de 84 ch. La seconde génération –la série 463- arrivait en 1990. Mercedes conservait les 230 GE et le 250 GD, mais équipait son G de 2 nouveaux blocs : 300 essence et diesel, des moteurs 6 cylindres venant aussi des berlines. Les 4 roues étaient motrices en permanence à ce moment-là. Il y avait donc 3 différentiels blocables électriquement. Et, en option,, on pouvait avoir un ABS. L’habitacle devenait beaucoup plus confortable et luxueux. En 1992, le 350 GD remplaçait le 300GD et disposait de 136 ch, mais aussi d’une boîte de vitesse automatique à 4 rapports. Cette année-là, aussi, Mercedes produisait son 100.000ème G. 

A partir de cela les ventes progressaient et les versions de plus en plus puissantes et luxueuses apparaissaient notamment avec des V8 de 5 litres.

Notre modèle d’essai de ce mois d’octobre 2019 n’est plus produit qu’en version longue Station Wagon. La carrosserie est toujours aussi cubique, mais de petites retouches ont changés principalement la face avant en 2018. Cependant, il n’était plus proposé qu’avec des 8 cylindres à essence – 500 et 63 AMG- Depuis cet été, il est disponible avec un tout nouveau moteur turbo diesel en version 350d –de notre essai- et 400d plus puissant qui équipe déjà la Classe S. Ce nouveau moteur est un moteur 6 cylindres en ligne de 2925 cc et 286 ch avec un couple de 600 Nm de 1200 à 3200 tr/min qui répond, bien sûr, aux normes les plus strictes avec EGR, filtre à particules, catalyseur d’oxydation et « SCR » (selective catalytic reduction) pour les NOx (adblue).

Il est accouplé à une boîte automatique à 9 rapports et en cycle WLTP, le constructeur annonce 11 litres/100 km et 290 g/km de CO². Le châssis type échelle a été conservé, ainsi que le pont rigide à l’arrière qui reçoit un meilleur guidage tandis que l’essieu avant est indépendant avec double triangulation pour une meilleure tenue de route. De son côté la direction dispose d’un système électromécanique. Cette série 464 est aussi équipé d’un embrayage central multidisque qui envoi 60% du couple sur l’essieu arrière. Un contrôle de traction sur les 4 roues complète le système, le tout géré automatiquement par l’électronique, mais en tout terrain dès que l’on bloque manuellement le différentiel central – et les autres- le système automatique se débranche et c’est au conducteur à gérer la conduite à l’aide des blocages des 3 différentiels et de sa boite courte.

Sur route, cet ensemble moteur/boîte permet au G 350d d’être à l’aise en toutes circonstances, avec une belle souplesse, une force tranquille et une très grande homogénéité. Bien sûr, avec son poids de plus de 2,5 tonnes et son centre de gravité élevé, le G n’est pas fait pour attaquer sur les petites routes sinueuses, mais ses performances sont brillantes pour ce type de véhicule. C’est un vrai tout terrain à conduire en bon père de famille. Ainsi il offre une belle progressivité et ne surprendra pas son conducteur. Bien sûr, l’habitacle est très confortable, luxueux et l’équipement est très complet avec les différents systèmes de sécurité qui équipent les berlines d’aujourd’hui.

Bien sûr, le G est fait pour aller sur les terrains les plus difficiles et les plus accidentés où il troquera ses aides électroniques contre ses différentiels que le conducteur peut bloquer suivant les conditions d’adhérence, mais toujours dans l’ordre : central, arrière et avant. La garde au sol a été augmentée de 6 mm par rapport à la génération précédente, est de 270 mm, et il peut, maintenant passer des passages à gué de 70 cm. Ses angles caractéristiques sont de 31° pour l’angle d’entrée, 30° pour la sortie et 26° pour le ventral. Bien sûr, il dispose de rapports courts. Notre véhicule d’essai était équipé de pneus routes, qu’il faudra remplacer par des pneus tout terrain pour profiter pleinement de cette nouvelle Classe G 350d.

Notre véhicule d’essai était un véhicule de base en option, mais très bien pourvu pour un tout terrain avec notamment le Comand Online, le Module de communication pour Mercedes Connect, le système d’appel d’urgence, le pack stationnement avec caméra de recul, le réservoir de grande capacité, le volant sport, etc… et le prix avec TVA était de 101.882,00 Euros. Par contre la consommation de l’ordre de 10,8-11 litres/100 km est très correcte pour ce type de véhicule.

Luc Vandersleyen                

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