Luc Vandersleyen
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C’est le 30 janvier 1920 que Jujiro Matsuda créa la société Toyo Cork Kogyo Co. Basée à Hiroshima, elle fabriquait, alors, des …bouchons pour bouteilles de vin avant de rapidement passer, en 1927, à des machines-outils. Mais en 1929, elle fabrique sont premier véhicule motorisé, à savoir un prototype de moto avant de réaliser un tricycle en 1931 appelé le Mazda-Go. La société prend le nom de MAZDA en 1934 et durant la guerre, elle fabriquera des armes pour les forces impériales dont le fusil type 99.

Cependant, lors de l’attaque avec la bombe atomique le 6 août 1945, son patron, qui venait de quitter le centre ville et, qui fêtait ce jour-là ses 70 ans, revenait à son usine, qui protégée derrière une montagne, n’a pas été entièrement dévastée. Cela a permis à Mazda de reprendre ses activités une fois la paix revenue. Elle s’est mise, alors à produire de petits utilitaires.

En 1960, Mazda entre dans une nouvelle ère et elle produit la R360, une microvoiture qu’on appelle « kei-car » au Japon, de 16 ch et de 380 kg. Cette première petite voiture est un petit coupé qui connut d’emblée un grand succès au point de surpasser les autres constructeurs de microvoitures.

Dès le départ, elle définit l’ADN de MAZDA en tant que constructeur de véhicules élégants, efficaces et aussi agréable à conduire.

Peu connue en dehors du Japon, cette petite voiture a été construite à 4500 exemplaires et a pris d’emblée 15% du marché domestique. Son succès venait de son moteur à quatre temps plus silencieux, plus propre et moins gourmand que les moteurs à deux temps de la concurrence. C’était un bicylindre en V de 360 cm³ qui développait 16 ch et qui pouvait rouler à 90 km/h.

En limitant la taille de 3m x 1,3m et la cylindrée à 360 cm³ des véhicules du segment « kei », le gouvernement japonais espérait soutenir l’industrie automobile nationale. Grâce à cela, la « stratégie du gramme » est né chez Mazda. Ils se sont alors toujours efforcé de faire les véhicules les plus légers possible. Déjà les ingénieurs avaient utilisé aluminium, magnésium et plexiglas tandis que la structure monocoque permettait de diminuer le poids tout en apportant une plus grande solidité. En plus, la suspension était indépendante aux 4 roues, mais la boîte de vitesse avait 4 rapports et en option, il était possible d’avoir une boîte semi-automatique.

Cependant, la grande révolution de Mazda a été l’adoption du moteur rotatif Wankel sur la Cosmo Sport 110S en 1967. La licence Wankel avait été acquise en 1961.

De nombreux modèles étonnants allaient suivre comme les Mazda RX-7 et RX-8 en passant par la Luce R130 jusqu’aux véhicules d’aujourd’hui – dont plusieurs SUV : CX-3, CX-5, (CX-8 et CX-9 sur certains marchés) et CX-30, qui incarnent l’âme du mouvement, le KODO.

Et en 1991, la Mazda 787B avec son moteur à piston rotatif remporta les 24 H du Mans !

Bien sûr, une autre voiture a ancré Mazda parmi les marques mythiques de l’automobile : la MX-5 appelée aussi Miata en Amérique. Depuis son arrivée en 1989, elle a relancée la mode des petits roadsters. Plus d’un million d’exemplaires ont été vendus sur 4 générations (article : https://auto4x4enroueslibres.com/2019/09/24/essai-mazda-mx-5-2-0l-skyactiv-g-rf/). On le voit, Mazda a toujours cultivé sa différence et notamment avec son nouveau moteur SkyActiv X, un bloc essence qui fonctionne avec un allumage par compression comme un diesel (un article « How does it work » sera conscaré à ce moteur ainsi qu’un essai de la CX30 équipé de ce SkyActiv X). Mais un chapitre nouveau s’ouvre aujourd’hui avec la MX-30, un véhicule électrique qui propose quelques rangements recouverts de… liège. Volontairement, la batterie de cette voiture est limitée pour diminuer le poids et elle s’adresse à des utilisateurs qui peuvent se contenter de déplacements de petites à moyennes distances.

LUC VANDERSLEYEN

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