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En juin prochain, le RANGE ROVER fêtera ses 50 ans. C’est en effet, le 17 juin 1970 que le Range Rover a été présenté à la Presse à Blue Hills, St Agnès dans les Cornouailles. Il innovait dans le monde des 4×4 européens car il était le premier véhicule 4×4 polyvalent aussi à l’aise sur la route qu’en dehors des sentiers battus.

Il n’était alors proposé qu’avec 2 portes et le client n’avait le choix qu’entre six couleurs différentes : Vert Lincoln, Poussière Sahara, Or Bahamas, Rouge Masai, Bleu Toscan et Blanc Davos. L’intérieur était en PVC de teinte beige Palomino et le sol était recouvert de caoutchouc afin de pouvoir être nettoyé à grandes eaux. Détail unique, les ceintures de sécurité des sièges avant étaient intégrées aux sièges et les grandes portes avaient 2 poignées d’ouverture afin de pouvoir être manœuvrées par les passagers arrière.

Ce gros 4×4 était équipé d’un moteur V8 essence tout alu d’origine Buick de 3528 cm³ de 130 ch à 5000 tr/min avec un couple de 256 Nm à 2500 tr/mn. Equipé de 2 carburateurs, il était accouplé à une boîte de vitesse à 4 vitesses avec boîte de transfert à 2 rapports, placée à sa sortie. Les ponts avant et arrière étaient entrainés en permanence par l’intermédiaire d’un 3ème différentiel -central- blocable manuellement par une commande à dépression. L’ensemble étant monté, comme pour les Land Rover sur un solide châssis type échelle, mais avec un empattement de 100 pouces. Les freins assistés étaient à disques sur les 4 roues et les suspensions avant et arrière étaient composées de ressorts hélicoïdaux sur essieux rigides maintenus par tirants fixés au châssis. Un correcteur de niveau automatique « Boge Hydromat » était monté sur l’essieu arrière. Les amortisseurs télescopiques hydrauliques étaient à grande course.

Pour ce Range, il n’y avait qu’un seul modèle, mais une série d’options. Parmi celles-ci on trouvait, notamment, la direction assistée, le toit ouvrant, la climatisation, les vitres teintées, les appuie-têtes, le compte-tours, …
Le Land Rover avait été créé en 1948 par Rover et les frères Spencer et Maurice Wilks qui étaient respectivement directeur général et responsable technique, en s’inspirant de la Jeep de la seconde guerre mondiale. Il était construit en aluminium car on manquait d’acier après le conflit. Cependant, dès les années ’50, Rover pensait déjà à fabriquer un véhicule de type break pour combler le vide entre les 4×4 et les berlines Rover. Après diverses recherches, ce n’est qu’en 1966 que l’ingénieur Charles Spencer King, neveu des frères Wilks commence à travailler sur ce type de véhicule alors que le patron de Rover William Martin Hurst revenait des Etats-Unis. Il avait été voir ce qui s’y faisait et avait ramené un beau moteur V8 compact, tout alu qui n’était plus utilisé et que GM lui avait revendu. Ce moteur fut monté dès 1967 sur les berlines ROVER P5B et P6. Il intéressa d’emblée Spencer King. Ce dernier était aidé par l’ingénieur Gordon Bashford, mais aussi par David Bache pour le design qui évoluait rapidement pour arriver à des essais dès 1969.

Cependant, la firme avait pris grand soin de masquer son identité en marquant sur ses prototypes : VELAR. Ce nom vient du latin Velare qui signifie « Voiler », sans le « e » mais cela pourrait provenir aussi de « V EIGHT LAND ROVER ». Ils auraient été au nombre de 7, ensuite Les 3 premiers Range Rover de pré-production seraient sortis des nouvelles chaînes de South Block à Solihull en décembre 1969. Ils ont servi aux séances photos nécessaires à sa présentation. Si ce nouveau 4×4 est assez bien accueillis par la presse, il étonne et les utilisateurs de 4×4 se posent des questions. Sera-t-il aussi efficace que le Land Rover ? Sera-t-il assez solide ?

Chez l’importateur Belge Beherman Demoen, qui doit en faire la promotion, on a difficile à convaincre les acheteurs car personne n’était préparé à un tel véhicule. De même du côté de la presse, on est septique et André Costa de l’Auto Journal, en France, en fera l’essai dans les Alpilles, mais se fera accompagné d’un Land Rover afin d’être sûr de pouvoir revenir. Cependant, au final, c’est le Range qui a dû aider le Land !

Dès mai 1971, Roger Crathorne -jeune ingénieur de Land Rover- et Verns Evans se lancent avec un Range dans une course de côte, le « Senior Service HILLRALLY » et remportent l’épreuve.

De décembre 1971 à août 1972, afin d’assurer la promotion de ce nouveau 4×4, Land Rover avec l’armée anglaise se lance dans la Trans-Americas Expedition qui va relier Anchorage en Alaska à la Terre de Feu en passant par l’isthme du Darien entre le Panama et la Colombie réputé, à l’époque, infranchissable. Six soldats occupent 2 Range Rover -3 places- spécialement préparés. Cette traversée est un véritable calvaire. Les véhicules étaient trop chargés et les gros pneus tout terrain mettaient à mal les transmissions si bien que l’ingénieur de Land Rover Geof Miller décida de remettre des pneus de taille standard et de décharger les 4×4 à l’aide de Land Rover Séries.

Ensuite, les ventes commencent tout doucement à décoller. Les années ’70 sont difficiles pour le constructeur et c’est à petites touches que le véhicule est amélioré. Ainsi, en 1971 une protection souple vient protéger les outils fixés sur l’aile arrière à l’intérieur du coffre. Le moteur voit son taux de compression passé de 8,5 :1 à 8,25 :1, le pare-brise est un Triplex . Ensuite, le dégivrage arrière fait son apparition. En 1972 aussi, le Range est exposé dans le hall du musée du Louvre comme exemple de « Design Industriel ». Le châssis est renforcé et la démultiplication de la direction est augmentée. Il y a un nouveau bouchon d’essence. A partir de janvier 1973, sur certains marchés, le revêtement des sièges en PVC peut être remplacé par un tissu très résistant et les petites plaquettes, gravées, « Range Rover » des flancs sont remplacées par des plaquettes imprimées. L’essuie-glace est monté de série à l’arrière et des manomètres de pression et de température d’huile sont montés sur le tableau de bord tandis que le ciel de toit est remplacé et est pourvu d’éclairage. Le tunnel de boîte est recouvert de tapis. En octobre de la même année, le pilier arrière est recouvert de vinyle noir et la pompe à essence électrique est de série.

En 1974, le 10.000ème Range sort des chaînes alors qu’il avait été prévu d’en fabriquer 13.000 par ans ! Le PVC des sièges est remplacé par du simili cuir Ambla. En 1977, les demandes sont telles qu’il faut plus de 6 mois d’attente pour la livraison de son véhicule et en octobre, les rétroviseurs extérieurs qui étaient fixés sur les extrémités du capot, prennent place sur les portières. Ils viennent de la Mini… En 1979, le 75.000ème Range est vendu. En 1980, la direction assistée est de série, tandis qu’il reçoit un nouveau volant. Les pare-chocs sont peints en noir, les petites plaquettes des flancs sont supprimées et les marquages « Range Rover » deviennent des autocollants. Il reçoit aussi un anti brouillard.



De son côté le carrossier Monteverdi en Suisse propose une version 4 portes et certains exemplaires reçoivent, même, un intérieur cuir. Cette version 4 portes sera proposée par Land Rover à partir de 1982. Le constructeur propose une version limitée plus confortable avec tapis, rangement central entre les sièges, vitres et rétroviseurs électriques appelée ” In Vogue”. Plus tard dans l’année, il est possible d’avoir une boîte auto à 3 rapports et les versions Vogue sont au catalogue. Le 100.000ème Range est produit en 1983. Il reçoit alors une boîte à 5 rapports. La boîte automatique à 4 vitesses à partir de 1985 et l’injection électronique sur les versions Vogue (EFI), la puissance passe à 165 ch à 4750 tr/min. avec un couple de 280 Nm. Il peut rouler à 170 km/h et était beaucoup plus sobre. Cependant, les versions à carburateurs -maintenant SU- sont toujours disponibles. En 1986, il reçoit de nouveaux pneus mis au point par Michelin : les M+S200. Il reçoit aussi un nouveau tableau de bord, les charnières visibles disparaissent du capot et le bouchon de carburant est derrière une trappe. Toujours en 1986, arrive la première version diesel, fort attendue en Europe. Elle est équipée d’un moteur VM de 2,4 l à injection indirecte, avec turbo et intercooler qui développe 112 ch avec un couple de 248 Nm. Elle est appelée « Turbo D ». Pour démontrer la qualité de ce nouveau produit, 2 Range diesel appelés « Beaver Bullet » ont maintenu une vitesse moyenne de 160 km/h pendant 24 h totalisant ainsi 27 records de sprint et d’endurance. En 1986 aussi, il reçoit une nouvelle calandre horizontale en plastique et les 4 portes sont toutes des version EFI. le Range Rover V8 essence est lancé sur le marché américain tandis qu’en 1988, pour les 40 ans de Land Rover, le constructeur propose un intérieur cuir dans ses versions Vogue et supprime la poignée extérieure du hayon arrière.



En octobre de la même année, le différentiel central reçoit un viscocoupleur à la place de la commande manuelle et tous les V8 sont équipés de boîte auto (pas pour diesel). En 1989, afin de mettre en évidence le Range Rover aux Etats-Unis, le constructeur propose l’aventure « Great Divide » : 1800 km de pistes en montagne entre le Wyoming et le Nouveau Mexique en passant par le Colorado. En octobre, le moteur V8 passe de 3,5 à 3,9 litres. Il sera ensuite monté dans toutes les versions essence. La même année, le Range reçoit un ABS.


En 1990, des séries limitées 20ème anniversaire sont proposées en France et en Suisse, tandis qu’en Grande Bretagne c’est une série limitée « CSK » (Charles Spencer King) en 200 exemplaires qui est proposées. En 2 portes pour rendre hommage à son concepteur. L’intérieur est en cuir beige et il y a des phares additionnels. L’équipement est très riche. A partir de cette époque, des séries limitées sont régulièrement proposées et souvent limitées à certains pays comme la France (Balmoral, Fairview) ou l’Angleterre (Brooklands). En 1990 aussi, le 2,4 Turbo D est remplacé par un 2,5 Turbo D toujours de VM. En décembre 1990 pour le millésime 91, il reçoit des barres antiroulis. Celles-ci n’équiperont pas encore les diesels. En 1991, il reçoit des sièges chauffants réglables avec 2 mémoires. Mais en 1992, Land Rover innove à nouveau en mettant sur le marché une version à empattement long appelé LSE avec une suspension pneumatique et le V8 passe à 4,2 litres avec 200 ch. Il reçoit aussi un contrôle de traction électronique (ETC). Mais, c’est aussi fin 1992 que le Range diesel reçoit le moteur 200 TDI à injection directe du Discovery (lancé en 1989). En 1993, le luxe s’installe vraiment, pour les V8, avec notamment une version Autobiography.





Range Rover Turbo D
Le 11 janvier 1994, le dernier Range Rover 2 portes sort des chaînes de production et en mars au Salon de Genève, Land Rover présente le Range Rover 300 TDI avec un moteur diesel grandement amélioré et une nouvelle boîte de vitesse (R380). Il a aussi un nouveau tableau de bord et la possibilité d’avoir, en option, des airbags. De son côté, la version Autobiography du Range Rover V8 4.2 LSE est particulièrement luxueuse avec de nouveaux détails de carrosserie et de nouvelles jantes. En cette année 1994, le Range Rover de première génération se vendra encore à 15.283 exemplaires. Malgré le fait qu’en août de la même année la 2ème génération du Range Rover est présenté à la presse. Land Rover continuera à produire le 1er Range Rover qui prend le nom de Range Rover Classic et qui sera produit jusqu’au 15 février 1996. Ce jour-là un V8 3,9 l 4 portes noir est le dernier d’une série limitée de 25 « 25th Anniversery ». 326.070 Range Rover Classic auront été construits en 25 ans !





Range Rover Personnel 300 TDI Avril 1994 softdash
La deuxième génération que Land Rover avait appelé « New Range Rover » en août 1994 lors de la présentation à la presse, sera appelé par les fidèles du Range : « P38a » venant du nom de code des concepteurs qui l’appelait « Pegasus » (P) et du nom du bâtiment où avait travaillé son équipe d’ingénieurs, le block P38A de Solihull. Le « A » sera rapidement abandonné. Ce nouveau Range Rover utilise énormément d’électronique. 2 moteurs V8 de 4.0 et 4.6 l avec respectivement 190 et 225 ch développés à partir du V8 Buick étaient proposés, tandis que le moteur turbo diesel était désormais un 6 cylindres en ligne 2,5 l BMW de 136 ch. (Il était apparu sur une BMW en 1992). Les boîtes de vitesses auto électroniques ZF HP22 et HP24 à 4 rapports avaient la particularité d’avoir une grille de sélection en H qui permettaient d’avoir d’un côté les vitesses longues (normales) et de l’autre les courtes. La boîte de transfert à commande électronique est de Borg Warner. Pour la version turbo diesel, c’est une boîte manuelle, que l’on peut aussi avoir sur le V8 4.0 l. Land Rover avait repris la boîte R380 de 1994 monté sur le 300 TDI.



Bien sûr, la suspension était pneumatique. Le châssis est à nouveau un châssis type échelle : 108 pouces, mais de nouvelle conception. Les 2 essieux sont toujours rigides, et l’ABS et l’ETC sont présents avec beaucoup d’électronique puisque 150 messages peuvent apparaître sur l’écran d’informations. Ils sont séparées en 3 niveaux suivant l’importance. Ce P38 n’arrivera en concession qu’au début de 1995. C’est aussi en 1994 que BMW rachète LAND ROVER. Les finitions SE et HSE sont proposées à la clientèle et dès 1996, une version Autobiography est proposée. En 1996, aussi, en Belgique, les Ets Beherman Demoen qui importaient la marque depuis 1957 arrêtent l’importation de Land Rover qui revient chez Rover. En 1999, le système de gestion Lucas des V8 est remplacé par le système Bosch de la BMW série 7 et la suspension pneumatique est aussi améliorée avec le système EAS. Cette année-là aussi un Range Rover Limited Edition Linley est exposé au Salon de l’Automobile de Londres.




En 2000, est présentée, la série spéciale « Holland & Holland », mais c’est aussi cette année-là que BMW revend LAND ROVER. Le 1er juillet 2000, la Ford Motor Company rachète Land Rover, qui rejoint ainsi d’autres marques prestigieuses comme Jaguar, qui avait été racheté en 1989. Tout deux rejoignent la division « Premier Automotive Group » de Ford. Le P38 continue à être produit jusqu’à la fin de 2001. Cependant, du fait, notamment, de beaucoup de problèmes d’électronique, la 3ème génération du Range Rover: le « L322 » avait été mise en chantier par BMW dès 1998. Bien sûr, en 2000, une série spéciale « 30th Anniversary Limited Edition » sera réalisée, mais ne comptera que 100 exemplaires. C’est aussi en 2000, que Land Rover pense à un châssis plus léger pour de futurs véhicules. (Range Rover Sport, Discovery 3 ou futur Defender…). C’est en novembre 2001 qu’est présenté à Londres le nouveau Range Rover L322 qui a un empattement de 113 pouces. Le P38 se sera bien vendu avec 167.000 exemplaires en 7 ans.


La commercialisation de la 3ème génération commence dès le début de 2002. Elle a une structure monocoque en acier qui est 2 fois plus rigide que l’ensemble châssis/carrosserie de la génération précédente. L’aluminium est toujours d’actualité, notamment pour les portes, le capot et les ailes avant. Les moteurs V8 4.4 l essence et 3.0 l 6 cylindres en ligne pour le diesel sont d’origine BMW. Boîte automatique à 5 rapports, ZF pour V8, GM pour diesel. Sa ligne de montage est très automatisée. En 2002, la marque fête la sortie du 500.000ème Range qui est un V8 de 4,4 l. En 2004, Land Rover surprend avec son concept Range Stormer et présente un prototype du « Terrain Response ». En 2005, Land Rover commence la GAMME RANGE ROVER avec le Range Rover Sport inspiré du Range Stormer. C’est aussi en 2005, que le « L322 » est modernisé avec une nouvelle face avant (phares, bouclier, calandre), mais aussi un nouveau système multimédia à écran tactile et caméra de recul. Bien sûr, il reçoit deux nouveaux moteurs V8 d’origine Jaguar, l’un de 4.4 l atmosphérique et l’autre Supercharged de 4.2 l. avec nouvelle boîte auto ZF à 6 rapports et nouveau différentiel central électronique.



En 2006, Land Rover pense à l’avenir et développe un programme « Land_e » pour de futurs véhicules hybrides diesel/électricité. Cependant, le Range est toujours amélioré et en 2007, Le diesel 3.0 d’origine BMW est remplacé par un TDV8 extrapolé du V6 d’origine PSA qui équipe les Discovery 3 et Range Sport. C’était alors un 3,6 l de 272 ch. Tandis qu’il reçoit, aussi, le « Terrain Response ». C’est aussi en juin 2007 que Ford informe le gouvernement britannique de son souhait de vendre Land Rover et Jaguar. Ses résultats financiers sont mauvais, particulièrement pour Jaguar. C’est Tata Motors (firme indienne) qui rachète ces 2 marques le 26 mars 2008 et ce nouveau propriétaire crée la société « Jaguar Land Rover ».


En 2010, avec un nouveau restylage extérieur, le V8 essence du Range Rover sera remplacé par un 5.0 l de 510 ch de Jaguar, tandis que la version diesel V8, grâce notamment à un allongement de sa course, passe de 3,6 l à 4,4 l avec 313 ch. Il est accouplé à une nouvelle boîte automatique ZF à 8 rapports. Mais en 2010, il dispose aussi d’instruments « virtuels » révolutionnaires basés sur des transistors à film mince (TFT) et l’écran central est doté de la technologie « dual view » qui permet au conducteur et au passager de visionner des contenus différents sur le même écran. C’est aussi l’année de ses 40 ans. Cependant, les ingénieurs travaillent déjà sur la génération future dont le châssis sera entièrement en aluminium. Au Salon de Genève de mars 2011, Land Rover présente un prototype Range Rover Sport hybride avec un moteur électrique de 69 kW. Le Range Rover Evoque arrive aussi sur le marché. Il connaîtra un très grand succès.

Fin 2012, la 4ème génération appelée L405 avec un châssis entièrement en aluminium vient remplacer le L322 mais reprend ses motorisations V8 Essence et Diesel. Cependant, Land Rover propose aussi une version plus sobre avec le 3.0 TDV6 de 258 ch. Il est encore plus raffiné.

En 2013, deux L405 et un Range Sport, tous hybrides traversent 13 pays sur le Silk Trail en 53 jours et 17000 km pour montrer les capacités de franchissement et d’endurance des Range.


Range Rover hybride partis en 2013 pour le Silk Trail
C’est en 2013 aussi que la firme ouvre une nouvelle usine pour construire ses moteurs Ingenium. Ces moteurs 4 cylindres de 2 litres pourront être à essence ou au gasoil, mais pourront aussi avoir 3 ou 6 cylindres. Une version très puissante SVR du Range Rover Sport sort en 2014.


En 2015, Land Rover pense à son riche passé et crée le Land Rover Heritage. Des Range Rover Classic sont reconstruits par l’usine et des pièces détachées sont refaites.





Range Rover Supercharged 5.0l V8 2015 : article : https://auto4x4enroueslibres.com/2020/03/30/tout-terrain-le-range-rover-5-0l-v8-autobiography-est-il-un-vrai-tout-terrain/
En 2015 aussi Land Rover met sur le marché ses versions hybrides diesel/électricité du Range Rover et du Range Rover Sport avec le moteur 3.0 SDV6. La même année, Land Rover propose une version super luxueuse SVautobiography. Dès la fin de 2015, les Range Rover Evoque et Discovery Sport reçoivent les nouveaux moteurs Ingenium 4 cylindres turbo diesel. (Les essence n’arriveront qu’en 2016)





Range Rover L405 hybride (1e génération – 2015)
En 2017, Land Rover présente un 4ème Range Rover : Le Velar qui vient se placer entre l’Evoque et le Range Rover Sport, mais qui n’est pas disponible avec une boîte courte. C’est un condensé de design, de confort et de luxe. Il utilise les moteurs 2.0 l Ingenium essence et diesel et 2 V6, le diesel 3.0 TDV6 et l’essence 3.0 l V6, qui seront améliorés ou changés en 2018. Cette année-là aussi, Land Rover sort des versions hybrides du Range Rover et du Range Rover Sport P400e avec moteur Ingenium essence 4 cylindres de 300 ch et moteur électrique de 108 ch. Une version SVAutobiography LWB (longue) est aussi au catalogue.


Range Rover Velar
Cependant à partir du 5 février 2019 le Velar est disponible en version SVAutobiography Dynamic Edition avec le V8 de 5.0 l de 550 ch. Et le 14 février le Range Rover Sport HST est équipé d’un moteur Ingenium 6 cylindres en ligne essence de 400 ch avec un système micro-hybride (MHEV). Suit la présentation au printemps de la 2ème génération du Range Rover Evoque aussi équipé du système MHEV. Enfin en avril 2020, ce même Evoque est proposé en version PHEV avec un Ingénium essence 3 cylindres de 200 ch et un moteur électrique, sur l’essieu arrière, de 109 ch pour arriver à 309 ch.


Épreuves d’endurance et rallyes Tout terrain :
Outre les épreuves d’endurances et rallyes évoqué dans l’historique ci-dessus, le Range s’est aussi illustré sur le terrain et les épreuves d’endurance.
En 1974, un Range fait la traversée d’ouest en est du désert du Sahara, soit 12000 km en 100 jours.
En 1975, Jean-Claude Bertrand, qui avait créé le « Bandama, le rallye de l’impossible » en Côte d’Ivoire, propose à tous véhicules le « Côte d’Ivoire – Côte d’Azur » qui se fera jusqu’en 1978.


Si un Range participe au Bandama en 1975, plusieurs Range feront le « Côte-Côte » en étant particulièrement bien placés avec notamment la victoire de Jacky Privé en 1977, suivi de 2 autres Range Rover tandis qu’en ’78 un certain Thierry Sabine qui était perdu avec sa moto est retrouvé in-extremis. Il créera en 1979 le Paris-Dakar (départ de Paris fin 1978) où les Range Rover vont s’illustrer avec Brio : en 1979 : première voiture, en 1980 avec les 5, 6, 7 et 10ème place, en 1981 avec la victoire de René Metge. En 1982, il y a 4 Range dans les 10 premiers et ce véhicule est considéré comme le véhicule idéal de par ses qualités intrinsèques et sa solidité. C’est également aussi cette année-là qu’André Costa de l’Auto-Journal, participe -avec un Range- à ce rallye. Après cela, les usines sont arrivées et les Range ont encore été engagés par des équipages privés jusqu’en 1993. L’usine n’a jamais participé officiellement. Il y aura aussi d’autres épreuves comme le marathon Londres-Sydney -30.000 km- qu’il remportera en 1977 et en 1983, un Range ira de Londres au Cap -11600 km- en 14 jours, 19 heures et 26 minutes.


Range Rover du Paris – Dakar (1982)
En 1979, Sir Ranulph Fiennes fait le tour du monde en passant par les pôles. Il utilise de nombreux véhicules, mais un Range et 2 Land Rover seront utilisés par son équipe, pour une traversée Nord -Sud du Sahara. Les Range Rover seront aussi utilisés pour les Camel Trophy de 1981, 1982 et 1987. L’épreuve de 1981 traversait l’île indonésienne de Sumatra, presque entièrement recouverte de jungle tropicale. L’édition de 1982 se passait en Papouasie-Nouvelle-Guinée tandis que celle de 1987 utilisait les premiers diesels et traversaient l’île de Madagascar du Nord au Sud.


Range Rover Camel Trophy
Ils ont aussi été utilisé pour les Land Rover G4 Challenge en 2003 et en 2006. En mai 2008, les sélections nationales, pour la Belgique et le Grand-Duché de Luxembourg ont eu lieu à La Panne. Malheureusement cette 3ème édition a été annulée suite à la crise économique.



Range Rover et Range Rover sport G4 challenge
En 2014, aux USA pour fêter les 25 ans du Great Divide Expedition, une nouvelle expédition repart sur les pistes de l’Ouest avec 9 Range Rover L405 en passant par le Mosquito Pass à plus de 4000 m d’altitude alors que la neige s’était invitée…
Les autres Range Rover :
–RANGE ROVER SPORT :
Comme signalé ci-dessus, c’est à Detroit qu’il est dévoilé, mais c’est au printemps 2005 que nous pouvons en prendre le volant. Il apparaissait comme une variante plus compacte et plus accessible du Range Rover qui était devenu très luxueux et très cher. Il apportait une touche sportive. Il profite des dernières technologies de la marque et reprend la base technique du Discovery 3 présenté en septembre 2004. Il est équipé de beaux moteurs, d’origine Jaguar, essence : V8 4.2 l de 390 ch et V8 4,4 l atmosphérique de 295 ch et diesel: V6 turbo de 2,7 l de 190 ch (d’origine PSA) qui équipe aussi le Discovery 3. Tous les 3 avec boîte auto ZF à 6 rapports. Et en reprenant la base du Discovery, il se révèle être un excellent tout terrain avec boîte courte, blocage de différentiels central et arrière (option) suspension pneumatique indépendante et Terrain Response. Il bénéficie d’une tenue de route précise et avec ses V8, il montre un caractère sportif. Son habitacle s’inspire de celui du Discovery en un peu plus luxueux avec cuir et bois. D’emblée, ce sera un très grand succès commercial.
Bien sûr, comme à son habitude, la marque le perfectionne sans cesse. Ainsi, en 2007, il est disponible avec le moteur 3,6 l TDV8 de 272 ch et 640 Nm dérivé du TDV6 de 2,7 l, comme le L322. A cette époque, le diesel est à son apogée en Europe. En 2009, c’est au tour des V8 d’être renouvelés. Les 2 V8, sont remplacés par un V8 5.0 l qui se décline en version atmosphérique de 370 ch et 510 Nm ou en version compressée de 500 ch et 625 Nm. Mais en 2010, le TDV8 est remplacé par le SDV8 avec le moteur TDV8 retravaillé pour atteindre une cylindrée de 4.4 l. En 2010 aussi, le TDV6 devient un 3.0 l avec deux niveaux de puissance: 211 ou 245 ch et le TDV8 est supprimé du catalogue. Cependant, il est aussi fort modernisé avec de nouveaux phares, des feux LED et un habitacle plus cossu et proche du grand frère



Range Rover Sport 3.0l TVD6 2011
En septembre 2011, il reçoit une boîte auto ZF à 8 rapports avec commande tournante.




Range Rover sport 2e génération : L495
Cependant, dès le début de 2013, il passe à la 2e génération avec comme son grand frère, le nouveau L405, une caisse entièrement en aluminium. Le gain de poids est appréciable, environ 420 kg. Il reçoit, aussi une nouvelle suspension pneumatique et le Terrain Response 2. Son design est plus proche du L405 et son habitacle est soigné et très bien équipé. On retrouve les mêmes moteurs, mais le TDV6 est proposé avec plus de puissance : 258 et le TDV8 revient avec ses 339 ch. En essence, le V8 atmo est supprimé et le V8 Supercharged passe à 510 ch. En 2015, il passe à 550 ch et s’appelle SVR. d’autre part, le 3.0 l TD est disponible avec une version plus puissant appellée SDV6 de 292 ch, le 4.4 l devient 4.4L SDV8. Arrive aussi, une version hybride diesel/électricité avec le bloc SDV6 d’une puissance de 340 ch et 700 Nm.


C’est en août 2016 que le premier moteur Ingenium diesel dans sa version la plus puissante de 240 ch équipe le Sport. Il reçoit aussi un plus grand écran tactile central et de nouveaux équipements de confort. En 2018, Land Rover sort le Range Rover Sport PHEV avec moteur essence Ingenium 4 cylindres de 300 ch et moteur électrique pour une puissance totale de 404 ch avec un couple de 640 Nm. Ce RRS P400e n’émet que 69 g/km de CO2 et est capable de faire plus de 20 km en tout électrique. Il correspond à la demande actuelle, mais les législations fiscales, notamment en Belgique lui sont défavorables. Ci-joint, notre essai de ce dernier modèle : https://auto4x4enroueslibres.com/2019/09/11/essai-range-rover-sport-p400e/



Range Rover sport hybride (1e génération) 2015



Range Rover sport hybride P400e (2e génération) 2018
Le 14 février 2019, Le constructeur sort le Range Rover Sport HST équipé d’un moteur Ingenium 6 cylindres en ligne essence de 400 ch avec un système Microhybride (MHEV).
-RANGE ROVER EVOQUE :
Avec son style révolutionnaire, le Range Rover Evoque a amené chez le constructeur de 4×4 une toute nouvelle clientèle et a été un succès commercial extraordinaire. C’est le Mondial de l’Automobile de Paris qui a été choisi pour présenter, en septembre 2011, ce 4×4 premium qui n’avait rien de commun avec tout ce qui existait chez Land Rover. Et ceci après une campagne de dévoilement progressif du véhicule et une possibilité de le commander bien avant qu’il soit chez les concessionnaires. Cet SUV premium, 3 portes, prenait le qualificatif de coupé, tandis qu’il était aussi disponible en 5 portes un peu plus logeable, il venait concurrencer le Freelander, dont il reprenait la base technique mais était beaucoup plus luxueux pour pouvoir intégrer la gamme « Range Rover ». Comme ce dernier, il n’avait pas de boîte de vitesses courtes et pas de châssis type échelle. Son design privilégiait la forme avant l’aspect pratique. Son habitacle à l’ambiance de Club anglais, mélangeait harmonieusement, les cuirs surpiqués, l’aluminium brossé et les placages de bois vernis tandis que la planche de bord résolument moderne renfermait les dernières technologies avec notamment le Terrain Response et le HDC.


Facilement identifiable, il plaît d’emblée et devient rapidement le véhicule le plus vendu du constructeur britannique. En 2011, il reprend, donc les moteurs du Freelander : en diesel, les 2.2 l TD4 : 150 ch et SD4 :190 ch et en essence le 2,0 l Si4 de 240 ch. Et ceci avec boîte 6 vitesses, manuelle ou automatique. Bien sûr, l’équipement comprend un GPS, alors que le Freelander n’en possède pas. Le nombre d’options proposées est tel que chacun peut personnaliser son véhicule. Bien sûr, les prix s’envolent et au Salon de Genève de mars 2014 une version Autobiography Dynamic est proposée avec le 4 cylindres 2.0 l essence turbo, mais ici poussé à 285 ch pour un couple de 400 Nm. Il reçoit aussi la nouvelle boîte automatique ZF à 9 rapports qui sera montée sur le Discovery Sport qui sortira en fin d’année. Bien sûr, les liaisons au sol sont optimisées, ainsi que les freins. L’habitacle, avec la nouvelle sellerie est encore plus luxueux.



Au printemps 2015, au Salon de Genève, il reçoit un léger restylage, un écran tactile de 10 pouces, mais surtout, il est équipé des premiers moteurs Ingenium en diesel TD4 en 150 ou 180 ch. En fin d’année, Land Rover dévoile sa version cabriolet, qui fait sensation. Chère, mais unique sur le marché, elle est disponible dès le printemps 2016, aussi avec les moteurs Ingenium diesel de 150 ou 180 ch, mais aussi avec l’ancien Si4 essence de 240 ch. Il reçoit aussi des nouveautés comme l’ATPC (All Terrain Progress Control). Enfin, en juin 2017, l’Evoque reçoit les moteurs Ingenium essence 2.0 l de 240 ou 290 ch, mais aussi un TD de 240 ch. Cependant, c’est en 2018 que Land Rover fait évoluer ce 4×4 qui connaît toujours un grand succès. La 2ème génération est très proche de la première, même si elle est entièrement nouvelle et encore plus raffinée. Elle reçoit notamment, les poignées de portes affleurantes et escamotables du Velar et comme ce dernier, la console centrale est équipée de 2 grands écrans. Il y a aussi quelques innovations technologiques : « capot transparent » ou rétroviseur intérieur qui est aussi un écran HD pour une caméra arrière placée à la base de l’antenne. Trois moteurs diesel : 150, 180 ou 240 ch et 3 à essence : 200, 250 ou 300 ch sont proposés. En plus, toutes les versions sont équipées d’une hybridation légère MHEV de 48 V. Enfin, ce 21 avril 2020, Land Rover a présenté l’Evoque PHEV qui associe un moteur essence d’1,5 l 3 cylindres de 200 ch à un moteur électrique –placé sur l’essieu arrière- de 109 ch pour arriver à 309 ch avec 540 Nm. La consommation WLTP de cette version PHEV en cycle mixte est de 1,4 l/100 km avec des émissions de CO2 de 32 g/km. L’autonomie électrique pure est de 66 km. Il sera sur le marché en fin d’année à un prix de départ de 52.100 Euros. Article de la version essayée en décembre 2019 : https://auto4x4enroueslibres.com/2020/03/17/essai-range-rover-evoque-2-0d-awd-240-ch-auto/




-RANGE ROVER VELAR :
Inspiré de la ligne du Range Rover Evoque, le Range Rover Velar est arrivé sur le marché le 1er mars 2017. Il a été dessiné, comme l’Evoque par le designer Gerry McGovern. Il est venu se placer entre l’Evoque et le Range Rover Sport avec sa ligne très épurée et très fluide, mais se veut plus routier que ses 2 grands frères. Il a inauguré les 2 grands écrans tactiles de la console centrale et une planche de bord très sobre où les boutons ont disparu. Dessiné en forme de « coin », il a un très long capot et un toit qui va en s’abaissant à l’arrière tandis que le bouclier arrière remonte. Ses flancs sont lisses avec des poignées de portes escamotables tandis que la face avant rappelle qu’il fait partie de la famille Range Rover avec phares effilés. Il est équipé d’emblée des moteurs Ingenium diesel D180 et D240 ou à essence P250 et P300, mais il reçoit aussi les V6 : TDV6 diesel de 300 ch -toujours le moteur d’origine PSA-, et 3.0 V6 essence de 380 ch. Ces moteurs sont accouplés à la boîte automatique ZF à 8 rapports des Range et Range Sport avec commande avec molette tournante.




Ce 4×4 utilise la plateforme de son cousin Jaguar F-Pace, et en reprend aussi les suspensions et transmissions. Bien sûr, son différentiel central fonctionne électroniquement, sans intervention du conducteur, et il dispose du terrain Response et du HDC. La suspension pneumatique aux 4 roues est en option tout comme le blocage électronique du différentiel arrière. Pour le millésime 2019, le V6 essence est supprimé et remplacé par une version SVAutobiography Dynamic Edition équipé du moteur Supercharged V8 5.0 l de 550 ch et 680 Nm. Les boucliers sont spécifiques, les roues ont 22 pouces et il y a une quadruple sortie d’échappement. Bien sûr, l’habitacle n’est pas en reste avec une sellerie en cuir biton, capitonné et des sièges avant à 20 réglages, massants, chauffants ou refroidissants. Le son du moteur est envoûtant tandis que le 0 à 100 km/h est abattu en 4,5 sec et que la vitesse de pointe est de 274 km/h. Bien sûr, le différentiel arrière actif reçoit des réglages spécifiques, ci-joint notre article sur le sujet : https://auto4x4enroueslibres.com/2020/04/05/how-does-it-work-differentiel-arriere-a-gestion-electronique-jaguar-land-rover/ . De son côté, le V6 diesel est disponible en deux niveaux de puissance : 275 ch et 300 ch.
Rappelons que le nom Velar est un clin d’œil à la naissance du Range Rover. Comme on l’a vu, il était utilisé sur les prototypes du Range en 1969… et donc avant sa naissance !
Luc VANDERSLEYEN
Photos principales de :
– The Dunsfold Collection
– Luc et Nicolas Vandersleyen
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