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LA MARQUE AUX QUATRE ANNEAUX PRODUIT DES VOITURES A QUATRE ROUES MOTRICES DEPUIS 40 ANS.
C’est en 1980 que Ferdinand Piëch, petit-fils de Ferdinand Porsche crée l’AUDI QUATTRO. Ingénieur mécanicien autrichien né le 17 avril 1937, il commence sa carrière chez Porsche à Stuttgart en 1963 au moment où la Porsche 911 est présentée au Salon de Francfort.
En 1972, il entre chez AUDI qui est une filiale de Volkswagen AG et devient responsable du développement technique. Après avoir vu l’efficacité des 4 roues motrices sur la VW Iltis conçue par Audi pour VW en 1978 et la traction intégrale permanente sur le Range Rover qui est arrivé sur le marché en 1970, il pense à équiper les Audi les plus puissantes et donc sportives, d’une transmission intégrale permanente qu’il appelle « QUATTRO ».


Cette Audi Quattro est présentée au Salon de Genève de 1980, mais n’arrivera sur le marché qu’un an plus tard. Ce n’est, cependant pas la première berline à 4 roues motrices puisque dès 1972, le petit constructeur Japonais Subaru propose des véhicules à traction intégrale au Japon et aux Etats-Unis.
Subaru n’arrivera que plus tard et très discrètement sur le marché européen. En 1981, Audi engage une Quattro en championnat du monde des rallyes et domine la discipline un an plus tard puisque l’équipe Audi remporte le championnat des constructeurs en 1982. Grâce à cela le pilote finlandais Hannu Mikkola obtient le titre de pilote en 1983. Audi décroche les 2 titres en 1984 avec le suédois Stig Blomqvist qui devient champion du monde. Ensuite Audi sort une Sport Quattro à empattement plus court et en 1985 une Sport Quattro S1 de 476 ch. C’est avec une S1 modifiée que Walter Röhrl a été en 1987 vainqueur de la course de côte de Pikes Peak aux Etats-Unis.


Sur le marché civil, la première Quattro, disposant de 200 ch (147 kW), est restée au catalogue jusqu’en 1991 tout en bénéficiant de diverses évolutions techniques. C’était une sportive et elle ne s’adressait pas à un large public. Cependant, de nombreux conducteurs d’Audi Quattro ont eu des accidents graves car croyant bien faire, ils bloquaient le différentiel central sans se rendre compte que leur voiture ne pouvait plus tourner. Dès 1986, ce différentiel central à verrouillage manuel a été remplacé par un différentiel Torsen qui était capable de répartir le couple de manière automatique et variable. Un Torsen pourra aussi, plus tard, équiper le différentiel arrière qui était à commande manuelle.
Audi s’est rendu compte qu’il y avait un public qui cherchait avant tout la sécurité et non la sportivité, si bien qu’en 1995, le constructeur sort la première Quattro TDI à transmission intégrale permanente. Elle connu d’emblée un très grand succès auprès des « gros » rouleurs. D’autant qu’entre-temps, de nombreuses marques comme Mercedes, VW, Alfa Romeo, Lancia, Mitsubishi, Toyota, Peugeot, Citroën et bien d’autres proposaient aussi des berlines à 4 roues motrices.

En 1999, le segment compact d’Audi, à savoir les A3 et TT, a aussi été disponible en version Quattro. Ainsi, petit à petit toutes les Audi ont une version Quattro , même l’Audi A1 qui n’a été construite qu’à 333 exemplaires en 2012. Elle n’a cependant plus jamais été remise sur le marché.


Pour tous les modèles, le système Quattro fonctionne avec le contrôle électronique de stabilité (ESC) pour affiner le comportement aux limites de l’adhérence.
Pour les modèles avec moteur longitudinal avant, il y a un différentiel central purement mécanique qui est associé à la boîte automatique tiptronic à convertisseur de couple. En conduite normale, il distribue un peu plus de couple à l’arrière. Cependant, en cas de nécessité, il transfère jusqu’à 70% du couple à l’avant ou jusqu’à 85% à l’arrière.
Les Audi « compacts » ont leur moteur placé transversalement. La transmission Quattro repose sur un embrayage multidisque hydraulique placé sur l’essieu arrière pour une meilleure répartition de poids. Dans de nombreux modèles, il peut transférer de manière très dynamique une partie du couple de l’essieu avant vers l’arrière en cas de besoin, par exemple lorsque la voiture entame un virage.
L’Audi R8, une voiture sportive à haute performances et à moteur central, possède aussi un embrayage multidisque, mais monté sur l’essieu avant.


En 2005, la technologie évoluait fortement avec le différentiel central à distribution de puissance asymétrique et dynamique. En 2007, le viscocoupleur est apparu sur l’essieu avant de l’Audi R8 suivi un an plus tard par le différentiel sport. Le système Quattro avec technologie ultra est arrivé en 2016.
Rappelons encore que grâce à sa transmission Quattro, Audi a remporté de nombreuses courses et, en 2012, une voiture de course à traction intégrale Quattro, l’Audi R18 e-tron quattro à propulsion hybride, à moteur V6 TDI sur l’essieu arrière et avec deux moteurs électriques sur l’essieu avant a gagné les 24 Heures du Mans. Avec des moteurs plus puissants et de nouvelles technologies, les Audi Quattro remportent encore les 24 Heures du Mans en 2013 et 2014.



Aujourd’hui, les Audi e-tron et e-tron Sportback ont des moteurs électriques qui entraînent les essieux avant et arrière. Les calculateurs de suspension et de transmission fonctionnent ensemble afin de répartir le couple entre les essieux de manière optimale. Cependant, en pallier, seul le moteur arrière fonctionne. Et sur les versions S de ces dernières, il y a une nouvelle technologie quattro avec vectorisation de couple électrique.


Conclusion :
Audi a vendu environ 10,5 millions d’Audi Quattro depuis 1980. En 2019, 804.224 Audi quattro ont été produites, ce qui correspond à près de 45% de tous les modèles Audi construit en 2019. Cette technologie équipe tous les véhicules puissants de la marque ainsi que les version S et RS. Ces Audi quattro sont prisés pour leur très grande sécurité par tous les temps et pour leur grande sportivité.






Luc Vandersleyen