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Malgré la grande qualité de ses motos, il manquait un engin digne de la taille des Etats-Unis chez BMW. C’est chose faite avec cette R18 qui lorgne clairement vers la route 66 grâce à ses dimensions démesurées.

C’est clair, en Europe, on roule plus nerveux qu’aux States. Et BMW sait y faire sur son marché domestique avec, entre autre best-seller, ces GS tellement abouties, véritables épouvantails du segment des trail.

Mais la patrie de l’Oncle Sam, c’est autre chose. Les distances sont tellement énormes et droites qu’il faut pouvoir « cruiser », c’est-à-dire rouler peinard sur d’énormes machines, en mode relax mais avec un couple moteur énorme. C’est la devise de cette R18, une grande allemande à l’attaque des USA.

La grande vadrouille

La grand-mère : R5 de 1936

Cette BMW R18 rend hommage à sa grand-mère, la R5 d’avant guerre et ses 500 ccm3. Au guidon de cette moto, perso, j’ai revécu « La Grande Vadrouille ». Certes, il s’agissait d’un side-car R75 dans le film, mais l’image est très proche de celle rendue par cette énorme R18. C’est voulu et assumé par BMW. Le vintage a toujours la cote. Avec son grand guidon chromé et son phare rond, on remonte le temps.

Sauf que nous sommes bien en 2020 et chez Bm ! Donc, le side-car s’est transformé en monstre bi-cylindres pour traverser l’Atlantique sur un filet de couple. On parle ici du plus gros bi à plat jamais construit. Ca donne 1802 cm3 et 92 chevaux de balancement de gauche à droite. Une espèce d’énorme secouade à essence qui s’ébroue en grosses vibrations à la mise en route. Et on peut dire les Teutons se sont lâchés. Il n’y a qu’à regarder l’arbre de transmission apparent du plus bel effet. Ca tourne, ca glougloute, on dirait presque un V8 au ralenti.

L’énorme moteur bi-cylindres à plat

Rock and Roll

Le moteur à plat, « boxer », dépasse de partout. A vue de nez, ce moulin mesure un mètre de large, 96 centimètres précisément. L’effet est garantit. Ce n’est pas la largeur du guidon qu’il faut maitriser, mais celle des pistons à plat.

Au guidon, on est bien sur une cruiser, assis très bas, à 690 mm du sol, USA obligent. En étant prudent, on peut même essayer de remonter les files de voitures sans trop de difficulté.

L’arbre de transmission apparent, joli!

Ce n’est pas un chopper, le gros moteur empêche les repose-pieds en position haute. On est cool, relax, c’est le mode standart. Plutôt le mode Roll qui s’affiche sur le petit cadran. Le couple de 158 Nm du monstre appelle à la sérénité. Si l’on va chercher plus de rotation du poignet droit, l’impression de conduire un beau liner arrive vite. Et les aides à la conduite, qui gère le couple (MSR) et la stabilité, (ASC) veillent au grain. C’est rigide mais costaud. Pas brutal mais avec une telle puissance, les 345 kilos de la bête pourrait finir dans le talus. D’autant que le mode Rock est plus nerveux. Et en cas de pluie, le mode Rain s’impose pour ceux qui ne veulent pas se faire mal.

Et en cas de besoin, on peut même se garer en marche arrière après avoir actionné une petite mollette chromée.

Pour ceux qui aiment le genre cruiser, cette R18 est parfaitement réussie. Tout le monde se l’approprie des yeux même si le porte-feuille des acquéreurs devra aller chercher presque 23 000 euros pour la version de base !

Yves Merens

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